allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 1 https://t.co/sK4kYEuf45
— David Dufresne (@davduf) December 4, 2018
En deux ans, la donne a changé. L’enjeu des #violencespolicières a désormais gagné toute la société.
Chacun a compris que ces violences ne constituent pas une suite hasardeuse de cas. Mais relèvent bien d’une logique systémique.
De partout, et souvent depuis de longues années, bien avant allo Place Beauvau, comités de quartiers populaires, observateurs, journalistes indépendants, collectifs de familles, chercheurs, avocat(e)s, associations, victimes, œuvrent pour que la police nationale devienne débat national.
C’est chose faite, à présent. Comme jamais.
Les marches réunissant, samedi 28 novembre 2020, 500.000 déterminé(e)s partout en France contre la #LoiSecuriteGlobale, marquent un tournant dans l’histoire de cette lutte qui remonte à loin. A très loin.
Tous ces collectifs ensemble, et qui ont tous pris la parole, à tour de rôle... quel espoir !
L’irruption dans les débats des #ViolencesPolicières, et de la brutalité d’Etat, est le fruit du travail de chacun. Jamais depuis au moins 1968, on a autant discuté du rôle de la police, de sa nature même, de sa place, de ses limites, et de sa légitimité, et de son contrôle, de sa chaîne de commandement comme de l’autonomie de certains de ses membres. Jamais on est autant revenu à la question de base : son caractère éminemment politique (polis, police, cité, politique).
Certes, l’IGPN sera sans doute réformée, mais pas assez. Les coups de butoir aux libertés, probablement répétés. La volonté de nasser les débats, à coup sûr réaffichée...
Mais tout de même...
Une crise au sommet de l’Etat, une institution qui doute, des syndicats de police qui n’ont que la vindicte pour réponse, de premières voix de l’intérieur qui brisent enfin l’omerta, une presse internationale effarée, et l’ONU, et le Parlement européen...
...Et la #LoiSécuritéGlobale comme un aveu : haro sur les 📢 et sur les messagers.
Courage à toutes, courage à tous. Même aux grincheux qui espèrent que « tout change pour que rien ne change ».
Chapeau bas à toute la génération de vidéastes vaillant(e)s, pros ou amateurs, sans qui...
Hommage, enfin et en premier lieu, aux victimes et à leurs proches.
PS : allo @place_beauvau, allo #IGPN, et #RadioPolice n’auraient pu continuer sans Mediapart, @recifs, EtaminStudio, We Do Dataet un groupe de vigilant(e)s anonymes. Mille mercis à eux.